L’histoire s’est toujours intéressée à la Mosaïque, les vestiges qui nous parviennent le soulignent. Mais cette curiosité et cet intérêt ont souvent été servis par d’autres préoccupations, moins culturels ou historiques. C’est le barrage de Zeugma qui noiera l’histoire d’une région de Turquie, c’est une autoroute ou un tunnel en construction qui décaissera l’exceptionnel patrimoine de mosaïques d’un site millénaire.
Patrimoine : mot politisé à la mode, vanté haut et fort, salué comme un jour férié, promenades ponctuelles et visites guidées. Quel dommage que la mosaïque soit si souvent reléguée à l’histoire. De nos jours, enseigner ce savoir-faire exceptionnel devient toute une… histoire.
L’apprenti découvre, avec stupeur, que l’art pour lequel ses yeux brillent est non diplômant, donc non reconnu en dehors des festivités publico-politiques.
Il y a un instant, la mosaïque était vantée comme métier du patrimoine et tout à coup il semble inutile qu’elle soit enseignée. Même les fiches techniques des bureaux de recherche pour l’emploi sont vierges de toute demande.
Trop long à apprendre, trop cher, trop… mal connu.
La mosaïque : Un art, parent pauvre des bien pensants en quête d’incohérence. D’énergiques passionnés continuent à la maintenir en vie, d’aider à ce que
battent ses millions de cœurs généreux, tesselles du lendemain pour nos
contemporains.